Le Prestige

Ce film ne date pas d’hier je vous l’accorde, pourtant j’étais passée complètement à côté.
Sur les conseils d’Oméga Zell et de Sparadrap j’ai finalement pu combler une de mes lacunes cinématographiques.
Rien que le casting annonce la couleur. Si je vous dis, Hugh Jackman, Christian Bale, Michael Caine, Scarlett Johansson, Andy Serkis (Gollum), Daniel Davis (Niles d’une Nounou d’enfer) et David Bowie ! C’est quand même du lourd.

Ajoutez à ça Christopher Nolan en réalisateur. Tous les ingrédients sont là pour passer un bon moment.

Sorti en salles fin 2006, « le Prestige » est l’adaptation du roman de science-fiction du même nom de Chritopher Priest, que j’ai eu la chance de rencontrer en mai dernier au Québec (oui je sais j’me la raconte un peu, mais ça aurait été moins la honte si j’avais su aligner deux mots en anglais…)

Le film raconte l’histoire d’Alfred Borden et Rupert Angier, deux prestidigitateurs de renom, qui rivalisent d’astuces et d’habileté pour développer « THE » numéro de magie qui portera son inventeur au sommet de la gloire, condamnant l’autre à rester dans son ombre à tout jamais. Une haine et une jalousie profonde vont naître entre les deux hommes obsédés par le besoin de surpasser l’autre.

Comme dans le livre l’histoire est racontée aux travers des journaux intimes des magiciens (bah oui eux aussi ont le droit de se la jouer à la Bridget Jones).
Le film commence par cette question au spectateur : « Etes-vous bien attentifs ? ».
On nous explique qu’un tour de magie se déroule en 3 actes. D’abord la promesse qui est la présentation au public de quelque chose de complètement ordinaire (un jeu de carte, un homme etc…) mais qui en réalité ne l’est pas. Puis le tour qui repose sur le fait que le spectateur n’est pas assez attentif car inconsciemment il veut être dupé par le magicien. Et enfin le prestige, qui est le moment magique de la réapparition et qui donne son titre au film.

J’ai beaucoup aimé cette immersion dans le monde de la magie qui ne m’est pas familier. Le fait de voir les petites astuces (RIP les colombes), ça donne un peu l’impression d’être dans la confidence.

Dans le roman, l’auteur joue avec le lecteur en le manipulant comme le magicien avec le spectateur, en utilisant le point de vue de chaque personnage correspondant à sa vérité, sa version de l’histoire qui est subjective. Mais dans l’adaptation en film, Christopher Nolan arrive-t-il à nous « duper » ?

Et bien oui, le scénario prévoit moult rebondissements sans qu’il y ait d’incohérence et à la fin, tout prend son sens. Je vous recommande ce film dont le scénario est vraiment bien ficelé.

Jusqu’où ces deux magiciens seront capables d’aller pour être le meilleur et pour garder l’explication de ses tours secrète ? Je peux vous le dire : très très loin !

Je pense même qu’un deuxième visionnage s’impose pour mieux comprendre les petites subtilités.